Pour préserver les apparences et raconter la fable d’un prétendu « équilibre » du projet de loi relatif à l’immigration entre « fermeté » et « humanité », les macronistes présentent comme un compromis l’amendement du rapporteur général adopté il y a quelques instants sur l’article 4bis.
Pourtant, ce que prévoit désormais le texte est une nouvelle reddition de la majorité présidentielle, qui ampute encore plus son projet des rares dispositions de bon sens et de justice qu’il pouvait timidement comporter au départ.
En ne prévoyant que quelques régularisations de quelques travailleurs dans quelques métiers en tension et quelques zones géographiques pour une courte période expérimentale, la majorité ne change presque rien de la situation actuelle. C’est mieux que rien, mais cela demeure presque rien.
Pour notre part, nous continuerons à défendre la régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers, car c’est ainsi que nous concevons la reconnaissance que leur doit la République, fidèle à son esprit de justice et à un bon sens économique qui fait défaut dans ce débat.
Depuis le début de l’examen de ce projet, c’est la droite radicalisée qui fixe le curseur politique du texte, imprégnée par les thèmes et les termes de l’extrême droite.
Nous redoublerons d’efforts en séance publique pour faire entendre une voix digne de la République, de son histoire et ses valeurs.