Réaction au discours de la Première ministre
En choisissant comme priorité pour répondre aux révoltes urbaines de juillet dernier la question de l’ordre et le prisme sécuritaire, le Gouvernement et la Première ministre montrent qu’ils n’ont absolument pas compris la situation des quartiers populaires.
Le discours déroulé par la Première ministre, sans conviction ni considération pour les habitantes et les habitants de ces quartiers qui vivent l’effacement de la devise républicaine de leur quotidien, est en décalage complet avec les urgences auxquelles nous devons faire face.
En refusant de reconnaître la réalité des violences policières et des contrôles discriminatoires, la Première ministre occulte un chantier essentiel.
S’en prendre aux parents alors que la République a trahi sa promesse d’égalité, c’est une lâcheté de plus de la part du gouvernement, qui s’aligne sur l’extrême droite.
Démagogique et injuste, cette politique est une violence de plus infligée aux habitants des quartiers populaires.
Il faut une autre politique, de protection, de justice, de dignité et de fraternité. Le vrai désordre, c’est l’injustice.
Il faut changer de méthode et partir du terrain, de la parole des habitantes et des habitants, de leurs élus locaux, du monde associatif, culturel, éducatif pour penser la fin d’une ségrégation urbaine intolérable et d’une démission de la République, incapable de transcrire dans la vie de chacun sa devise « liberté, égalité, fraternité. »
Comme député du Mantois, et comme citoyen soucieux de refonder le contrat social et le pacte républicain, je souhaite travailler dans les prochains mois, avec d’autres, à cette nouvelle méthode pour être utile à nos concitoyennes et concitoyens qui vivent dans les quartiers populaires.