J’ai appris avec une profonde tristesse la mort de Samet, un jeune homme de 21 ans, roué de coups par son codétenu à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy, mardi 6 mai. Originaire de Limay, Samet était incarcéré pour un délit routier. Rien ne justifie qu’il perde la vie en détention.
Je me suis rendu auprès de sa famille samedi, aux côtés de Djamel Nedjar, maire de Limay, pour leur témoigner tout notre soutien dans cette terrible épreuve. Je suis également en contact étroit avec leur avocate.
Plusieurs éléments troublants doivent être examinés avec la plus grande rigueur : l’arrivée très récente de l’auteur présumé des coups dans la cellule, la brutalité des faits, et le silence qui entoure les circonstances précises de ce drame. D’après certaines sources, Samet serait resté des dizaines de minutes sans assistance. Si cela était confirmé, ce serait d’une gravité extrême.
La prison de Bois-d’Arcy est connue pour ses conditions indignes, avec un taux d’occupation dépassant les 200 %, une insalubrité alarmante et une violence endémique. Ce n’est pas un fait divers, c’est une meurtrissure pour la République.
Je demande à Gérald Darmanin, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, ainsi qu’à l’ensemble du gouvernement et à ses représentants, de faire preuve de respect et d’empathie à l’égard de la famille de Samet. Leur douleur mérite mieux que le silence ou la banalisation. Une enquête indépendante, rigoureuse et transparente doit faire toute la lumière sur ce drame.
Quand un jeune homme meurt à 21 ans dans une cellule de la République, nous avons un devoir : celui de dire la vérité, et de rendre justice.
Vérité et justice ne sont pas des options. Ce sont des exigences démocratiques.