La fachosphère ne me fera pas taire. 

28 février 2024

Ce mardi 27 février 2024, m’a été remis à mon domicile par des fonctionnaires de police un avis préalable à une mise en examen automatique en matière d’injure publique. 

Cette procédure automatique fait suite à une plainte du site internet « Boulevard Voltaire » dont chacun connaît le positionnement politique à l’extrême droite et les contenus orduriers qu’il héberge. Son avocat est d’ailleurs un chroniqueur de la chaîne CNews. Les chantres du « on ne peut plus rien dire » veulent donc jouer aux censeurs. Cet écosystème réactionnaire prétend défendre sa liberté d’expression mais combat en réalité sans relâche celle de tous les autres, singulièrement des humanistes. 

Que me reproche t-on ? Un tweet datant d’octobre 2022 répondant à une attaque du site à mon encontre après que j’ai exposé à l’Assemblée nationale ma proposition de « Taxe anti-Zemmour » visant à prohiber sur nos écrans l’expression de personnalités condamnées pour incitation à la haine. 

J’avais qualifié « Boulevard Voltaire » de « torchon complotiste ». À la réflexion, je trouve cette qualification modérée au regard de ce que diffuse ce site. 

Cette plainte et la procédure choisie sont une grossière tentative d’intimidation qui n’aura aucun effet sur mes prises de position et ma manière de les exprimer. L’extrême droite est fidèle à elle-même, en encombrant la justice de ses velléités de harcèlement de celles et ceux qui lui tiennent tête.

J’assume toujours mes propos, et revendique même un engagement quotidien contre l’engloutissement du débat public sous les thèmes et les termes de l’extrême droite. C’est la raison pour laquelle je me suis engagé avec passion contre la loi immigration au cours de l’année 2023. 

J’affirme avoir toujours agi dans le respect des règles républicaines et démocratiques qui sont la boussole de mon engagement. Je m’expliquerai donc sereinement auprès de l’institution judiciaire si elle en manifeste le besoin, certain qu’elle ne donnera pas satisfaction au plaignant. 

Rien ne me fera taire. Certainement pas un torchon comme « Boulevard Voltaire » qui devrait d’ailleurs être rebaptisé « Impasse Zemmour » !

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