Gabriel Attal, dont le gouvernement a été désavoué par les urnes le 30 juin et le 7 juillet derniers, vient de réaliser un nouveau coup de force en signant plusieurs décrets d’application de l’indigne loi immigration quelques instants seulement avant d’être officiellement démissionné.
Ces décrets faisant entrer en application des dispositions proposées, soutenues et votées par le RN sont un véritable crachat au visage lancé aux millions de Françaises et Français qui se sont déplacés en masse pour faire barrage à l’extrême droite dans les urnes.
Quel symbole déplorable pour une minorité présidentielle qui ne doit sa faible existence parlementaire qu’au désistement des candidats du Nouveau Front Populaire et au sursaut républicain de nos compatriotes que d’achever ainsi son exercice du pouvoir.
A la tribune de l’Assemblée nationale le 11 décembre 2023, j’avais mis en garde sur la cassure terrible que constituait cette loi pour notre pacte républicain et la bascule qu’elle provoquait. Avec l’élection du plus grand nombre de députés d’extrême droite depuis la Libération la semaine dernière, les faits ont malheureusement confirmé cette lecture des évènements.
Dans ce moment troublé de notre histoire républicaine, nous devons collectivement retrouver la boussole de nos valeurs humanistes et le respect des principes qui fondent la légitimité démocratique. Le passage en force, en catimini, est inacceptable. C’est une forfaiture.