Constituante de la NUPES : je persiste !

2 décembre 2023
fonds Benjamin copie-2-2

Il y a plusieurs mois, je proposais l’organisation d’une constituante de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, sur le modèle de ce que nous voulons faire pour bâtir la 6ème République. C’est parce que je pressentais comme beaucoup d’autres que l’inertie qui a suivi notre alliance historique de juin 2022 risquait de progressivement la déliter jusqu’à la voir exploser. Les choses se sont accélérées depuis. Je le regrette profondément. 

A l’heure où des milices, groupuscules, mouvements de nazillons, de néofasictes, d’identitaires haineux défilent dans nos rues, jusque devant le Panthéon, il nous faut mesurer la responsabilité historique qui est la nôtre. Les grands malheurs arrivent et nous resterions empêtrées dans des querelles boutiquières ? Ce serait à désespérer totalement de nous. Je ne veux pas m’y résoudre. 

Oui, il existe des divergences stratégiques. Sont-elles contradictoires et insurmontables ? Je ne le crois pas. Je pense même que nos analyses sont complémentaires et que c’est de leur confrontation honnête et franche que peut naître une feuille de route utile à des conquêtes à venir. 

Oui, les conflits et la brutalité de nos rapports ont exacerbé des nuances en divergences. Mais nous avons sur nos épaules le poids écrasant de l’histoire, à l’heure de l’effondrement climatique, social et démocratique qui a commencé. 

La République a besoin d’une gauche unie autour d’un programme de transformation, qui marque une nette rupture avec le chaos néolibéral et les dogmes productivistes du vieux monde. Nous l’avons depuis juin 2022 et rien n’interdit de l’enrichir et de le déployer. 

Les appareils ont échoué à préserver la promesse de l’union, malgré l’exigence militante et populaire qui nous intime l’ordre de ne pas tout gâcher. Voilà pourquoi je persiste à proposer cette constituante de la NUPES. Confions au peuple de gauche et de l’écologie le soin de répondre aux trois questions auxquelles nous n’avons pas sur apporter une réponse commune : 

  • Quelle stratégie électorale partagée ? Il s’agit là de décider non seulement de nos candidatures mais aussi des campagnes communes que nous menons et de la façon dont nous entendons à la fois consolider le bloc populaire et rassembler largement face à l’extrême droite et à l’extrême centre. 
  • Quelle organisation pour faire vivre cette discussion politique dans le pluralisme respectueux de toutes nos sensibilités, histoires et cultures politiques ? L’adhésion directe à la NUPES était sur la table, elle aurait tracé une perspective. Des comités locaux existent déjà, ils méritent d’être regardés avec intérêt. L’intergroupe parlementaire doit reprendre, mais évoluer pour être au chose qu’une coordination bureaucratique. 
  • Quand et comment enrichir notre programme et l’actualiser dans la fidélité à son socle et à son orientation claire, ancrée dans une radicalité des solutions et la volonté d’agréger le plus grand nombre autour d’une vision humaniste et écologiste de l’intérêt général ? 

Je propose donc l’organisation d’assemblées constituantes locales pour entamer ce travail, avec les forces politiques mais sans laisser aux seuls états-majors les clefs de cette discussion démocratique et ouverte.

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