Un peuple de l’écologie se lève.

21 juillet 2025
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Lancée par une étudiante de 23 ans, la pétition contre la loi Duplomb a dépassé le million de signatures en quelques jours. Un record. Un séisme démocratique en plein cœur de l’été. Un cri venu des quatre coins du pays qui a pris de cours les propagandistes de l’agrochimie. Ce n’est pas une agitation de militants : c’est un soulèvement tranquille, populaire, enraciné, transversal, qui dit avec force : notre santé compte. Notre environnement compte. Notre planète compte.

Ce peuple de l’écologie s’est levé face à une loi aussi brutale qu’idéologique, qui résume tout de l’offensive obscurantiste qui traverse la planète et n’épargne pas la France. Une loi écrite sous la dictée des lobbies, qui sacrifie la santé publique, l’expertise scientifique et le vivant, au profit d’un modèle dépassé. Une loi adoptée à coup de procédures tronquées, négociée en catimini, comme on cache un produit dangereux.

Mais cette fois, le pays ne s’est pas laissé faire.

Car que dit cette loi, au fond ? Qu’on peut affaiblir l’ANSES, l’agence chargée de protéger notre santé. Qu’on peut remettre en cause l’interdiction des néonicotinoïdes, ces “pesticides tueurs d’abeilles” que la science a pourtant condamnés. Qu’on peut déréguler les mégabassines, sacrifier les zones humides, faire taire l’expertise indépendante, et faciliter l’agrandissement excessif des fermes au détriment des modèles résilients.

Ce texte n’a rien d’un soutien au monde agricole et à ses revendications légitimes pour que celles et ceux qui nous nourrissent vivent dignement de leur travail et soient protégés d’un libre-échange déloyal et anarchique. Ce texte est un piège. Il pousse à l’endettement, à la dépendance aux intrants chimiques, à la fuite en avant. Il enferme les agriculteurs dans un modèle qui les abîme, les isole, les ruine. Rien pour le revenu. Rien pour l’installation. Rien pour l’adaptation au climat.

Politiquement et démocratiquement, le succès historique de cette pétition dit autre chose que le bruit médiatique ambiant. Il montre que l’écolo-bashing permanent n’est ni une fatalité ni une réalité qui repose sur une assise populaire. C’est une construction médiatique et un cynisme politique. Car, au fond, les Françaises et les Français aspirent à autre chose : respirer un air sain, manger une nourriture qui ne les empoisonne pas, transmettre une planète habitable à leurs enfants. 

Ce sursaut est une source d’espoir. Il nous oblige. Il montre qu’un projet de transformation écologique peut être populaire, et même majoritaire. Il rend possible une bifurcation nécessaire, une transformation profonde de notre modèle agricole et économique. Il trace le chemin d’une écologie qui irrigue les politiques publiques pour répondre aux urgences du quotidien, de la santé, de la justice, aux défis de la vie.

Ce peuple de l’écologie saura donner de la voix. Il sait ce qu’il défend : un changement de modèle, contre le grand bond en arrière qu’on nous inflige. Il refuse qu’on oppose bêtement écologie et agriculture, précaution et progrès. Il porte une exigence démocratique, sanitaire, écologique. Il veut vivre. Il veut bien vivre.

Nous gagnerons les batailles à venir !

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